mercredi 12 octobre 2011

l'assiette est finie, on arrête de saucer quand il n'y a plus rien....

D'un pas lent, très lent, vous vous dirigez, comme les 543 jours qui ont précédés, vers votre lieu de travail (ou de désintégration au choix).

Vos pompes sont trouées, votre jean noir porte les stigmates d'une nuit enchanteresse d'abus, votre sou-tif (pourquoi en portez vous un d'ailleurs!?)fait se balader sauvagement ses bretelles sur votre dos boutonneux, vos yeux sont un peu rouges et vos cheveux sales et mal rangés, en bref, vous êtes AU TOP pour commencer à travailler dans des conditions optimales.

En six longues heures vont défiler des groupuscules aussi divers que:
le groupe de potes qui partagent un dessert à 12, et partagent l'addition au centime prêt (après tout pourquoi laisser un pourboire!?),
les trois vieux qui vont se liquider quatre bouteilles et finir de se haïr en prenant digestifs sur digestifs,
les deux boudins célibataires, qui n'ont pas dû voir l'ombre d'un pénis depuis plus de six mois,
l'épouse quasi anorexique qui attend son mari en train de finir de sauter sa secrétaire,
les deux teufeurs édentés qui commandent les plats les moins chers pour se coller un peux plus d'alcool dans le cornet,
l'acteur raté qui vient avec son salopard de clébard hargneux,
les trois pétasses qui posent nonchalamment leurs sacs a mains là où bon leur semblent et qui rient à gorge déployée faisant ainsi craqueler leur masque de fond de teint,
ou encore la nana (devrais-je dire le cadavre!?) qui tous les jeudis essaye tant bien que mal de séduire votre collègue alcoolique à grands renforts de croisements et de décroissements de jambons,
le tout sur de vieux tubes bien ringards de Dalida, que personne n'a dû écouter jusqu'à la fin à part ses fans suicidaires...



Vous circuler au milieu de ce grand merdier comme Moïse sur la flotte (ou un truc dans le genre) au ralenti. Vous pointez votre doigt, duquel s'échappent des éclairs de foudre rouge vifs, et faites voler les têtes au petit bonheur la chance, ici un roux, plus loin un nain, tout en hurlant que vous aussi vous "vous voulez mourir sur scène".

Le Jack Russel qui menace de vous bouffer ce qu'il vous reste de chaussure à chacun de votre passage part aussi en sang, la truffe pulvérisée par votre éclair fou et vient s'éclater contre son con de maître qui ne vous emmerdera plus à vous demander pain, fromage, poivre, sel, salade, fourchette propre, couteau cranté...

Vous ne réservez pas sors plus glorieux à votre abruti de supérieur qui n'arrête pas depuis 18 mois de passer derrières vous pour bouger un couteau d'un demi centimètre ou pour vous dire que vous mettez trop de morceaux de pain dans la corbeille.
Tel un messie des temps modernes, vous dressez votre doigt bionique face à sa tronche d'idiot et lancez un éclair, plus puissant encre que les autres, qui vient s'écraser contre son front moite de sueur et le transforme en macaroni géant...

Pas de doutes, il est vraiment temps de vous tirer de cet endroit diabolique...
J-15...et ensuite...plus rien...ou peut être tout...

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